VickyO Tout pour l’art!

 

Crayoline : Parle-nous de toi?

 

VickyO: Je m’appelle Jeanne Will Victoria Onélien. Mon nom d’artiste est VickyOnelien. Je suis née à Port-au-Prince. Depuis toute petite j’adore dessiner, ce qui m’a fait développer au fil des ans mes capacités artistiques pour devenir l’une des meilleurs artistes féminines Haïtiennes. Je suis peintre, photographe, graffeuse, digital artiste et promotrice de l’art visuel. Je suis l’ainée d’une famille de deux enfants. J’ai un petit frère. J’ai perdu ma maman, il y a trois ans et depuis, je vis avec mon père qui est plus mon grand soutien dans la vie suite à mon choix de carrière non traditionnelle surtout pour une jeune femme.

 

Crayoline : Depuis quand fais-tu du grafitti ?

 

VickyO: J’ai commencé le graffiti, il y a deux ans avec l’initiative de festigrafitti et l’amabassade du Canada ‘’Streetartaufeminin’’ pour intégrer les femmes dans le mileu du Streetart en Haïti. Lors de cette initiative, j’ai  pu apprendre les techniques du graffiti avec des graffeuses internationaux tels que la canadienne Monosourcil, les américaines Lucy et Ms. Yellow. Ensuite, j’ai continué à travailler avec les autres graffeurs comme Assaf, Oliga, Rayza, Francisco, Sylva, Snoopy, Fredygraph, Lotkoulè et un graffeur mexicain, Sune pour continuer à apprendre et pratiquer afin de devenir l’une des premières femmes Streetartists en Haïti. Pari gagné car lors de la deuxième édition de Streetartaufeminin, j’ai été la directrice artistique de ma propre murale en collaboration avec Aude Villefranche, une autre artiste de Streetart au féminin.

 

Crayoline : D’où vient cette passion pour le grafitti ?

 

VickyO: J’ai toujours adoré le graffiti. Bien avant de le pratiquer, je rêvais d’en faire ! J’ai toujours voulu que les murs de mon pays soient supers colorés, qu’ils inspirent la joie, l’espoir de vivre, l’amour au lieu d’être vandalisé par des ‘’Aba…’’ ou encore qu’ils servent de point pour jeter les détritus. Je pense que c’est cela qui m’a le plus motivée à entamer une carrière dans le graffiti, car je savais que je pourrais apporter ma contribution en égayant les quartiers avec mes murales.

 

Crayoline : À dâte, quelle est, selon toi, ta plus belle réalisation ?

 

VickyO: A dâte, je pense que mes deux plus belles réalisations sont premièrement le fait d’avoir pu inspirer d’autres jeunes femmes à se battre pour leur rêve, puis le fait d’avoir réalisé avec succès les deux éditions de ‘’Graffitiwallshooting’’ qui est un concept que j’ai créé pour promouvoir le graffiti et la photographie artistique et ainsi avoir un espace pour que les jeunes créatifs haïtiens interagissent et partagent  leurs talents.

 

Crayoline : Où peut-on voir des fresques de VickieO !

 

VickyO: Ma première œuvre murale est localisée à la première impasse Lavaud, près du Lycée Marie Jeanne. J’en ai un à Pétion-Ville, mais je ne me rappelle plus le nom de la rue. Les autres ont été réalisées pour des institutions privées tel que NovaSolar, et l’hôtel Montana.

 

Crayoline : Quel est ton plus grand rêve ?

 

VickyO: Mon plus grand rêve est de devenir l’une des plus grandes artistes femme que le monde ait jamais connu, révolutionner le monde de l’art féminin, créer ma marque de vêtements, avoir des expositions dans les plus grande galeries, avoir ma propre galerie d’art et créer une école d’art pour transmettre aux plus jeunes mes techniques. Les rêves sont grands et nombreux mais je travaille tous les jours dans l’optique de les réaliser un à un à l’avenir.

 

Crayoline : As-tu un message pour les jeunes ?

 

VickyO: Je leur dirai de croire en leur rêve, en eux-mêmes, en leur potentiel. La confiance en soi est très importante. Je leur conseille aussi d’avoir beaucoup de courage et de détermination pour atteindre le but fixé car rien n’est facile, le résultat se trouve dans le travail et la satisfaction du devoir accomplie.

 

Crayoline : Comment te suivre sur les réseaux sociaux ?

 

VickyO: Je suis sur instragram avec mon nom d’artiste : Vickyonelien

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